Noum beauté institut.

Publié le par Noum



Aujourd’hui, public c’est mon jour Exhibition.

Allons, allons calme toi tout de suite mon ami. Je sais que cette perspective t’excite au plus haut point et c’est bien normal, mais tu devrais pourtant savoir qu’avec moi un bon tiens ! Vaut mieux qu’une buche fut-elle en bois !

 

Donc… Une fois n’est pas coutume je vais te parler de moi, mon vrai moi avec mon corps et mes cheveux dedans. Bon maintenant t’es prévenu tu peux encore choisir de t’en aller, mais tu risque de fait, de te priver bêtement d’une bonne poilade (et saches que ce mot n’est pas choisi au hasard)

 

Ce matin je me suis dis que j’allais me faire belle.

Si tu me connais un peu public tu as du te rendre compte à travers les lignes des mes délires variés, que je suis aussi versée dans le soin du corps que dans la fusion nucléaire pour laquelle je n’ai qu’un goût très mitigé cela va s’en dire.

Fort heureusement je suis déjà dotée d’un physique tout à fait adéquat qui m’autorise un certain laissé aller au niveau de l’entretien.

Je fais partie de la race Guerrière de celles qui trouvent que se pomponner prend trop de temps, trop d’argent et trop d’énergie. Hors le trop est l’ennemi du bien. Tiens le toi pour dit mon ami.

 

Vu l’ampleur du chantier je me suis dit qu’une matinée ne serait pas de trop. J’avais vu juste vu que ça a duré jusqu’en début d’après midi, mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs.

D’autant que je me suis levée à 9h00 ce qui fait qu’elle était déjà un peu entamée, la matinée. Bref.

 

Comme j’ai pas les moyens de me payer l’institut où une très chouette esthéticienne répondant au doux prénom de Clarisse m’aurait fait la causette en me dépoilant savamment (et sans douleur), le maillot avant de m’onctionner longuement de partout, en me parlant des vertus bienfaitrices du lavement au bleu d’Auvergne, je décidais d’un commun accord avec moi-même de m’auto instituer le physique.

 

Une fois prise cette décision difficile. Il est d’usage de commencer par le commencement. Je n’avais pas la moindre idée de ce dont il pouvait s’agir tu penses bien mon colon.

Aussi, décidais-je de contempler, avec une extrême attention, l’étendue des dégâts, pensant que mon corps (qui est un ami) me dicterait la marche à suivre.

Passé la stupéfaction que provoqua cette vision, mon corps me dicta en effet que, toute guerrière que je fus, je n’avais aucune excuse d’avoir laissé mon système pileux en roue libre depuis si longtemps. Aussi décidais-je par devers moi de commencer par :

 

L’épilation. (Et là tu comprends enfin, mon copain, pourquoi j’ai parlé de poilade au départ, je sais, c’était un peu subtil).

D’après les on-dit (on qui est un con c’est Dom qui me l’a dit) il existerait plusieurs méthodes pour se décarrer le système poilant at home.

On peut choisir de ne pas avoir d’humour par exemple, mais cela n’empêche que de se poiler et pas d’avoir des poils, une méthode qui reste donc à l’étude pour voir si des fois on pourrait en faire une arme de destruction massive.

Sinon il y’a la cire froide ou chaude. Pour la froide c’est vraiment super efficace, çà prend tout, le poil, la peau qui est autour et même un peu plus. Le plus pénible c’est toute la période de cicatrisation où la chaire, qui est à vif, picote et brûle tout à la fois. Ceci dit c’est très intéressant pour qui n’a jamais eu l’occasion d’observer son derme à vif.




 


Pour la cire chaude, c’est un peu difficile à décrire.

Pour te donner une idée je dirais que l’expérience la plus proche selon moi est la momification. Quand j’y repense je ne vois que des tas de bandelettes agglomérées les unes aux autres. Je me revois devenir folle en tentant d’en décoller une de ma main gauche puis de ma main droite à laquelle elle se colle puis à nouveau ma main gauche.


En résumé, c’est long, çà sent fort un truc comme du miel à l’encens pour les personnes décédées, …ou la cire pour nettoyer le parquet, mais fort.

A la fin tout colle dans la maison qui est recouverte d’une ribambelle de bandelettes pleines de poils …

Toi tu es recroquevillée, dans un coin et tu pleure car tu as mal mais personne ne vient à ton secours parce que quand on est mort de rire on n’arrive pas à aider celui qui souffre (çà c’est de moi et j’n’en suis pas peu fière).


Sinon il  y’a la pince à épiler, çà c’est bien si t’es pas sensible à la douleur (ce que je ne suis pas, heureusement), j’avoue que j’affectionne particulièrement la méthode dans les moments d’ennui profond, discours présidentiel, repas de Noël, matchs de foot…çà m’occupe bien vu que je ne sais pas tricoter.


Oulààà mais dis donc çà commence à faire long sur l’épilation et je n’ai pas que çà en stock. Bon on va finir sur le système que j’ai choisi. C’est la machine à épiler. J’emploi un terme générique parce que y’en a plusieurs. Y’a longtemps j’en ai essayé un avec une sorte de ressort au bout qui vibrait. C’était très très...Très vivifiant. Parce qu’à la fin tu sens tellement toutes les plus infimes parties de ta personne que tu n’as jamais autant regretté d’être en vie.

Comme je ne suis pas complètement maso, j’ai incité ma mère à s’offrir un autre modèle, un chouïa moins barbare. Que viens donc faire la sainte mère ici te dis tu bandit ? Alors je te répondrais que, comme précisé ultérieurement, je ne suis pas douillette. Ma mère, si. Aussi après l’avoir essayé une fois, a-t-elle choisi de son plein gré, de me faire une avance sur héritage. Je sais c’est petit mais sur le coup ça l’arrangeait bien que je la débarrasse (et puis j’étais étudiante à l’époque je n’avais pas les moyens).


Donc ma journée « fais-toi belle » a commencé dans les joies et les affres de l’holocauste pileux. Bon rien de particulier à part le coté moucheté de rouge que confère l’opération aux parties du corps concernées. Pour que la personne qui ne s’est jamais épilé puisse comprendre c’est comme la varicelle mais moins contagieux.

 

Une fois cette vaste entreprise terminée je décidais de m’attaquer à une autre falaise…mes cheveux.

Là le truc c’est que je veux pas mettre de trucs chimiques dessus. Alors pour les nourrir (car le cheveu est très gourmand) et lui donné de jolis effets auburn, à mon cheveu, pas à ses burnes (aaaahhh Bigard sort de ce corps !), j’ai choisi le henné.

Le henné c’est de la poudre qui sent la plante (qui pue) que tu délaye dans l’eau jusqu’à obtenir de la boue une pâte homogène d’une très belle couleur merde marron chaud (qui pue toujours) Le bolide mon fils aimé, appelle çà de la pâte à cheveux qui pue (et lui ne met pas de parenthèses à l’odeur). Ce qui est très sympa avec le henné outre son aspect qui fait penser à nos plus belles années gastro (heureusement pas l’odeur étonnamment), c’est que c’est d’une grande simplicité d’application. Le plus dur étant de bâcher la totalité de la pièce ou se déroule le spectacle et d’enfiler la combinaison intégrale qui va te protéger des projections. Oui parce que le henné, çà tâche.

Ensuite il suffit de s’en tartiner partout sur la tête par plaque jusqu’à ce que tu te retrouve avec un gros tas de boue là ou anciennement se trouvaient tes cheveux. Il y’a une épreuve de Koh Lanta qui est d’ailleurs directement inspirée d’une application de henné me semble t-il.




On aurait pu penser que j’allais jeter l’éponge, vaincue par une inaptitude totale à me projeter dans ce genre de pratiques. Que nenni, je n’abandonnerais pas sans combattre ! Foi de Noum !

Le henné devant reposer un moment sur le sommet de mon crâne je décidais de pousser l’expérience plus loin encore et m’appliquais manu militari une bonne grosse plâtrée d’argile sur la tronche vu que d’après la légende l’argile c’est bon pour le teint et çà fait la peau douce (cette dernière assertion me poussant à me demander pourquoi on s’en met sur le visage plutôt que sur les fesses mais ce n’est pas le propos).

 

Autrement dit, si tu as bien suivi la totalité des manœuvres, je me suis retrouvée avec le corps moucheté de points rouges, un gros tas de boue (odorante) sur la tête et un masque à l’argile verte qui en séchant se craquèle et  te paralyse les traits en te faisant parler sans remuer les lèvres, comme Fantômas. (ce qui a d’ailleurs fait très peur au bolide)

Ajoute à cela le fait que pour accentuer l’effet du henné et l’empêcher de se répandre partout, je me suis enrobé la tâte de film alimentaire et là tu approche de la cruelle réalité de la femme.

 

Toute cette expérience m’a conduite à une conclusion que je m’empresse de te faire partager public.

 

"C’est fou ce qu’on peut se faire moche pour se faire belle. "

 

Inutile de réclamer des photos, j’ai brûlé toutes les preuves et acheté les témoins.

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Commenter cet article
L
<br /> <br /> on aurait pu le faire ensemble, j'ai eu l'impression de me retrouver dans ma salle de bains, qui garde bien en effet l'odeur de foin pendant plusieurs jours...fa-bu-leux, on a la<br /> sensation de suivre le tracteur à l'époque de la moisson...d'ailleurs en parlant de moisson, les paquets de poils sur le tapis de bain après l'épilation, c'est sympatoche, ça aussi. Coool et<br /> tellement vrai ton p'tit récit, merki <br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> de rien merki à toi <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Ah la vache !!!<br /> Et dire que tu as réussi en une matinée à accumuler les conneries que j'ai toutes faites ... en plusieurs années !!!<br /> Si mes souvenirs sont bons, tu n'as plus de points rouges ... mais tu as peut-être les cheveux rouges.<br /> Ah, en attendant, je me suis bien poilée.<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> ils sont marrons ..mes cheveux ..pas auburns hein? , pas avec des jolis reflets ou je ne sais quoi ..non ..marrons.<br /> <br /> <br />
A
<br /> Si si, c'est possible qu'on s'approche ce truc-là des yeux tous les jours ! J'en connais une qui le fait !! <br /> <br /> <br />
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N
<br /> ah la vache , mais comment elle va la pauvre ?<br /> <br /> <br />
N
<br /> t'es trop délire j'adoreeeeeeeeeeeeeeeeeee.<br /> Bizzzz<br /> <br /> <br />
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N
<br /> ouais ! merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii<br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> "j’ai brûlé toutes les preuves et acheté les témoins"... fort heureusement ce n'est pas l'inverse !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quant au contenu global de l'article, il m'inspire 1 seule remarque...<br /> <br /> <br /> "Je ne suis pas une femme... chance !"   <br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> oh mais dis donc tu as raison je me suis trompé c'est effectivement l'inverse...j'ai pas pu faire autrement le congélo est déjà plein .<br /> <br /> J'espère que le contenu global t'inspire aussi un peu de respect ....je veux dire c'est quand même super héroique...<br /> <br /> <br />